Personnellement, j’ai découvert le spectacle Roman-photo de la troupe Royal de Luxe dans les années 1990 lors d’un festival des arts de la rue.

Et ce fut le coup de foudre. Le spectacle simule le tournage d’un roman-photo et un véritable roman-photo « papier » était vendu à la fin du spectacle : Parfum d'amnésium.

Ce n’est pas le seul roman-photo fabriqué à partir d’un spectacle des arts de la scène, comme pour prolonger sur le papier la magie du spectacle vivant. Blanche Neige et la chute du mur de Berlin est construit sur le même principe, ainsi que l'Effet schizomètre, docu-photo sur Marco Decorpeliada inspiré d'une conférence-performance.

Le roman-photo Parfum d’amnesium ne pouvait donc pas figurer dans « mon salon » car non seulement c’est un détournement, un roman-photo qui reprend les codes du roman-photo à l’eau de rose en poussant ces codes à l’extrême, de manière caricaturale, dans le but d’en rire. De plus, le roman-photo « papier » n’est pas la finalité de l’œuvre, ce n’est que le prolongement d’un spectacle de rue (génial). Difficile dès lors de parler de « roman-photo d’auteur » ! C’est pour cette même raison qu’aucun ciné-roman ne peut figurer dans « mon salon ».

Il n’en demeure pas moins que ce spectacle marque, pour moi, une date importante (sinon essentielle) dans l’intérêt que je peux porter aux romans-photos.